31 octobre 2017

La réserve nationale Pacaya Samiria : un endroit magique, inoubliable ! 

Et nous voici à Lagunas ! Paula, la "chef" du Tibilo tours, l'agence qui nous fera visiter le parc, nous accueille à l'arrivée du bateau. Dès les premiers moments, nous sentons que tout va bien se passer car tout le discours est centré sur la nature, la protection de l'environnement et les merveilles que nous aurons, avec un peu de chance, l'occasion d'observer lors de ces 3 jours. 

En plus, elle nous accueille chez sa mère pour la nuit, avec une gentillesse et une générosité rares. La maison est très rustique, mais on se sent tout de suite comme chez nous. Nous avons même droit à du chocolat chaud, réalisé à partir des fèves cueillis le jour même sur le terrain de la grand-mère... Un vrai régal !
 


Photo de plus en plus rare en Europe : arrière grand-mère, grand-mère, mère et petits-enfants, tous réunis au quotidien.

Entrée du parc où stationnent des barques quelque peu inondées... la nôtre prend un peu l'eau aussi, mais on gardera les fesses au sec tout du long ! Il faut savoir que la réserve est en partie inondée, constituant ainsi une zone marécageuse où la circulation se fait totalement en pirogue. La réserve est la deuxième plus grande zone protégée du Pérou et sa surface totale est de plus de 2 millions d'hectares... De quoi se perdre facilement !!
 

Difficile de vous montrer tout ce que nous avons pu observer : beaucoup d'oiseaux (perroquets, toucans, cassiques à cul jaune, hérons, cormorans...), et 5 sortes de singes (singes hurleurs, singes à buste jaune, maquipasas, capucins...) que l'on voyait parfois traverser les bras de fleuve où nous avancions...  Mais aussi, les dauphins roses et gris qui ont joué autour de nous avant que nous allions découvrir les "lobo del rio", sortes de loutres géantes qui se sont cachées dès qu'elles nous ont vus. Et aussi, un superbe paresseux, tranquillement pendu à sa branche. Une véritable chasse au trésor de la faune locale !!!
 


Notre must : le paresseux, que l'on aurait pu prendre dans nos bras, s'il avait été d'accord !


Impossible de photographier ces animaux avec notre pauvre tablette, mais le net permet de capturer des photos d'internautes pour vous donner un aperçu des richesses locales : 

Le perroquet jaune et bleu, dont on verra des dizaines de spécimens :

Les singes : 



Les dauphins de rivière rose : 



Les loutres géantes : 


Autre oiseau facilement observable car il vit en grand nombre au bord du rio : le cassique à cul jaune. Ses nids en forme de bourses suspendues sont fabriquées par les femelles avec une rare dextérité. Autre talent : cet oiseau est capable d'imiter le chant d'autres espèces et, au petit matin, les colonies de cassiques nous offraient une sérénade aussi efficace qu'un réveil matin, mais bien plus agréable !!





Côté hébergement, la réserve est aménagée avec des gites en bois. Ici, on voit le coin cuisine et en arrière-plan les toilettes, isolées au fond pour ne pas polluer la rivière.


La nourriture principale est le poisson, ici, mis à sécher pour être conserver plus longtemps.









José, un de nos trois guides, a harponné ce poisson caché dans les racines d'une sorte de palétuvier... On a eu un peu peur de voir la pirogue chavirée, mais c'était sans compter sur son habileté !! Poisson pêché, poisson mangé ! Rien ne se perd et surtout les animaux étant protégés, la chasse est interdite et la pêche très réglementée.
 

Et oui, il y a aussi des araignées... et des serpents, mais nous ne verrons pas ces derniers. Tant pis !!



Un soir, nous partons à la chasse aux alligators. Avec les lampes torches, des yeux orangées nous fixent avant de se fermer pour nous fuir. José attrape un petit, qu'Eric et moi pouvons prendre en main avec plus de peur de lui faire mal que de se faire mordre ! 
 


Le dernier gîte : un abri de bois dans lequel on accroche des moustiquaires... Pas besoin de clim !


Autre design pour ces toilettes remplies de moustiques... Autant vous dire que nous n'y avons jamais été avec un livre en main pour lire tranquillement !!
 


La flore est également impressionnante et certains arbres sont gigantesques.


Termitière :




Enfin un peu de pluie amazonienne... il fallait bien que l'on soit un peu mouillés !! Des trombes d'eau nous sont tombées dessus alors que nous étions partis pêcher. Cela ne nous a pas empêché de ramener 5 poissons pour le repas du midi et de les manger avec la fierté du pêcheur.
 










Enfin, bonne surprise : à notre retour à Tarapoto, la fine équipe de jongleur était toujours là. Louison a retrouvé Marco et Samuel, initier les nouveaux aux bâtons du diable et enrichi son langage des signes que Samuel maîtrise parfaitement, son frère étant sourd de naissance. Un atout de plus pour un partage international !


Avant le départ, nous cuisinons un gâteau à la pomme qui sera cuit en plus d'une heure et demi (le four n'était pas au top !) mais mangé en moins de 10 minutes. Miam, miam !!

30 octobre 2017

La route est longue vers l'Amazonie !!

Cette fois-ci, direction plein Est pour découvrir l'Amazonie péruvienne. Nous pensions que la traversée nord de la cordillère serait accessible, c'était sans compter sur les kilomètres de pistes, plus ou moins déglinguées.... mais, heureusement, les paysages en valaient la peine une fois de plus !



Quand nous évoquons des pistes abîmées, il s'agit parfois de ne pas sombrer dans des abimes terrestres en se laissant piéger par les "petits trous" qui parsèment la route... 
 



Les habitants des villages fabriquent eux-mêmes les briques des maisons à base de terre et de paille. Un adobe efficace et sûrement plus sain que nos parpaings industriels !!


 Tout autour de cette maison, des maïs en train de sécher.








Enfin, après deux jours de piste, une vraie route asphaltée... Eric en perd la raison ! 


Puis, c'est l'arrivée à Tarapoto. La ville n'a rien d'extraordinaire, mais l'hôtel Bamboo où nous logeons est un repère de jeunes "malabares", des jongleurs saltimbanques qui gagnent leur vie en faisant des spectacles de rue aux feux rouges. Louison est immédiatement adopté et découvre l'art de la "slack line".
 

La vie est trop coll, avec Marco et Samuel...

Et c'est reparti, direction Yurimaguas, ville étape pour prendre la bateau et commencer à s'enfoncer en Amazonie. De là, nous prendrons un bateau qui nous mènera à Lagunas par le fleuve Huallaga, puis dans le parc Pacaya Samiria... un séjour que nous ne sommes pas près d'oublier !
 


Peau de serpent et pare-soleil...

Comment se laver les dents et se prendre à rêver...