Mae Sai et le triangle d'or
Mae Saï est la ville la plus septentrionale de Thaïlande. Après hat Yai et la traversée de Sungai Kolok pour aller en Malaisie, nous avons donc traversé toute la Thaïlande, du Sud au nord....
Là, nous sommes au bord de la frontière birmane. Nous choisissons de ne pas traverser car nous n'avons pas
pris de visa à Chiang Maï et il faut payer pour n'avoir le
droit que de rester dans la ville la plus proche... Mais la proximité de
la frontière est omniprésente et cela donne bien envie d'aller visiter
le Nyanmar !! Une prochaine fois, peut-être...
Nous profitons de la visite d'un temple pour voir un peu mieux le côté birman et la ville de Tachilek : comme en Thaïlande, on voit de nombreux temples dans les montagnes. Difficile d'en dire davantage.
Tachilek et le pont qui marque la frontière Thaïlande-Nyanmar |
Tachilek, vu de l'autre côté du temple |
Statues de cire dans le temple de Mae Saï |
Le soir, nous profitons des massages de rue, pour un dernier massage des pieds et de la tête... Nous partirons en forme de la Thaïlande !!
Le lendemain, départ pour Chiang Sen où nous devons traverser la frontière puis prendre un bateau pour descendre le Mékong.
Sur la route, nous nous arrêtons au musée de l'Opium de Sop Ruak, quelques kilomètres avant Chiang Saen. Là, nous avons la surprise de découvrir un site immense (5600 m2), dans un joli parc en bord de rivière. Le musée a été construit en 2003, financé par les fonds publics et la Reine mère qui voulait dénoncer la dangerosité de l'Opium pour la santé publique, mais aussi pour l'économie et la vie sociale du Pays.
Nous pénétrons dans le musée par un long corridor de 137 mètres de long, plongés dans une légère pénombre afin d'être plus impressionnés par les bas reliefs de figures hallucinées qui nous mettent d'entrée en garde contre les effets des narcotiques.
Le parcours nous invite ensuite à découvrir la culture du pavot et sa transformation en opium, l'histoire de l'opium et ses liens directs avec l'économie et les guerres entre pays, la lutte contre le trafic et les conséquences de la consommation d'opium sur la santé et la vie sociale des personnes.
Champ de pavot |
Incisions dans le pavot pour recueillir sa sève |
L'on y découvre le rôle primordial de l'Inde et de la Chine, mais aussi des anglais dont la Compagnie des Indes a longtemps profité du commerce de l'Opium pour financer l'achat du thé et autres épices. C'est la guerre de l'Opium qui a contraint les chinois à brader Hong-Kong aux anglais. Quant au triangle d'Or, tout ici, tend à minimiser son importance. La culture du Pavot semble s'être essentiellement développé après les années 50 pour avoir pris l'ampleur que l'on connaît et être devenu une source essentielle de l'économie Thaï. Le triangle d'or est devenu un lieu de passage et de vente de l'opium ; toutes les transactions se faisant en or. La lutte contre l'opium passe par l'éducation et l'implantation d'économies de substitution (Maïs, noix de cajou, etc.) pour permettre aux populations rurales de vivre décemment. Aujourd'hui, la production semble avoir largement chuté, mais certaines sources disent qu'elle commence à reprendre en raison de la crise économique...
Pipes à opium |
Scénographie d'un fumeur d'opium |
Nous reprenons ensuite la route. Bien-sûr, nous faisons une rapide halte à l'incontournable site du triangle d'or, d'où l'on peut voir simultanément la Thaïlande, le Laos et le Nyanmar.
Quelques signes religieux sur le site du triangle d'or... |
La triple frontière marquée par le Mékong |
Nous arrivons enfin à Chiang Saen où nous passons la nuit. Au réveil, nous avons la chance d'assister à une fête donnée dans un temple bouddhiste de la ville. Là, la nourriture est partagée et accessible gratuitement pour tous. Les participants réalisent des danses et cérémonies traditionnelles. Mais surtout, tout le monde mange une quantité absolument hallucinante de nourriture ! Il n'y a pas à dire, la nourriture est une des choses qui nous aura le plus marquée en Thaïlande !!
C'est jour de fête, les donations prennent une forme plus ludique ! |
Trouver un Tuk-Tuk en ce dimanche jour de fête n'est pas une mince affaire. Nous sommes obligés de finir notre route en stop. Mais nous avons la chance d'être pris par deux Thaïlandais particulièrement sympathiques, en plein projet de construire un site touristique en éco-développement. Ils nous amènent jusqu'à la frontière et sauvent ainsi notre journée : Kop Khoun !!
Louison, pendant le trajet en stop |
Avec nos sauveurs écolos ! |
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