20 septembre 2016

Le Mékong : de Houei Sai à Luang Prabang


Notre premier objectif au Laos est de descendre le Mékong au départ de Houei Sai (ou HoueiXay) pour aller jusqu'à Luang Prabang. Deux jours de bateau le long d'un immense fleuve (le dixième plus grand fleuve du monde selon Wikipédia !).


En attendant le départ, nous passons une soirée très pluvieuse. La mousson semble encore bien active ici !! Nous choisissons donc de nous contenter de traverser la route pour aller manger et nous avons la chance de découvrir un buffet typique de l'Asie : une sorte de fondue vietnamienne (de l'eau chaude dans laquelle on cuit les herbes, champignons, brocolis et autres légumes) avec au milieu un grill pour cuire morceaux de viandes et de poissons. Le tout est posé au milieu de la table dans un trou rempli de charbon ardent. On met de l'eau, on ajoute ce qu'on veut manger.... On se régale !!


Avant de prendre le bateau, Eric part visiter le temple, histoire de comparer avec ceux vus au Sri Lanka et surtout en Thaïlande.







Et c'est parti !! Le bateau nous attend au port. Eric a réussi à nous trouver des places avec une table, ce qui sera idéal pour que Louison puisse travailler un peu. Le bateau du deuxième jour sera malheureusement un peu moins confortable,  sans table, mais la traversée sera tout aussi agréable !


Le bateau est plein. Nous y rencontrons d'autres touristes très sympathiques que nous recroiserons ensuite dans le voyage. Louison a même la chance de rencontrer John, un joyeux irlandais, qui se fera un plaisir de lui donner quelques leçons d'anglais fort utiles (Where are the toilets ?).

L'avant du premier bateau

John et Lucas essayant les exercices de mathématique de Louison

Louison en plein effort !

Le deuxième bateau
Que dire de ces deux journées ? Une ambiance conviviale, agréable. Des paysages magnifiques. De la pluie souvent. Un Mékong étonnant par sa diversité, ses courants et ses tourbillons. Dans tous les cas, une façon vraiment appréciable d'arriver au Laos.

Epluchage de carotte pour le repas du midi

La journée s'écoule paisiblement, en mangeant !

Sur le bord du Mékong

A l'arrivée du village, des bungalows

Un village sur le Mékong

Une maison à flanc de montagne

A chaque halte, les villageois accueillent les arrivants





Nous dormons dans un village qui s'est développé grâce au tourisme fluvial. Soirée très agréable avant de repartir le lendemain matin. Nous visitons le temple local (encore...) et nous nous baladons dans la cité pour admirer les points de vue. Le bateau nous attend le lendemain matin, d'autres sont chargés de légumes !

Vue depuis le village

Distributeur de billet et cases en feuilles tressées : entre tradition et modernité !

L'intérieur d'une maison, côté cuisine

Bateau ayant remplacé les touristes par des légumes...


18 septembre 2016

Mae Sai et le triangle d'or


Mae Saï est la ville la plus septentrionale de Thaïlande. Après hat Yai et la traversée de Sungai Kolok pour aller en Malaisie, nous avons donc traversé toute la Thaïlande, du Sud au nord....

Là, nous sommes au bord de la frontière birmane. Nous choisissons de ne pas traverser car nous n'avons pas pris de visa à Chiang Maï et il faut payer pour n'avoir le droit que de rester dans la ville la plus proche... Mais la proximité de la frontière est omniprésente et cela donne bien envie d'aller visiter le Nyanmar !! Une prochaine fois, peut-être...


Nous profitons de la visite d'un temple pour voir un peu mieux le côté birman et la ville de Tachilek : comme en Thaïlande, on voit de nombreux temples dans les montagnes. Difficile d'en dire davantage.

Tachilek et le pont qui marque la frontière Thaïlande-Nyanmar
Tachilek, vu de l'autre côté du temple
Statues de cire dans le temple de Mae Saï
Le soir, nous profitons des massages de rue, pour un dernier massage des pieds et de la tête... Nous partirons en forme de la Thaïlande !!

Le lendemain, départ pour Chiang Sen où nous devons traverser la frontière puis prendre un bateau pour descendre le Mékong. 

Sur la route, nous nous arrêtons au musée de l'Opium de Sop Ruak, quelques kilomètres avant Chiang Saen. Là, nous avons la surprise de découvrir un site immense (5600 m2), dans un joli parc en bord de rivière. Le musée a été construit en 2003, financé par les fonds publics et la Reine mère qui voulait dénoncer la dangerosité de l'Opium pour la santé publique, mais aussi pour l'économie et la vie sociale du Pays.

Nous pénétrons dans le musée par un long corridor de 137 mètres de long, plongés dans une légère pénombre afin d'être plus impressionnés par les bas reliefs de figures hallucinées qui nous mettent d'entrée en garde contre les effets des narcotiques.


Le parcours nous invite ensuite à découvrir la culture du pavot et sa transformation en opium, l'histoire de l'opium et ses liens directs avec l'économie et les guerres entre pays, la lutte contre le trafic et les conséquences de la consommation d'opium sur la santé et la vie sociale des personnes. 

Champ de pavot

Incisions dans le pavot pour recueillir sa sève

L'on y découvre le rôle primordial de l'Inde et de la Chine, mais aussi des anglais dont la Compagnie des Indes a longtemps profité du commerce de l'Opium pour financer l'achat du thé et autres épices. C'est la guerre de l'Opium qui a contraint les chinois à brader Hong-Kong aux anglais. Quant au triangle d'Or, tout ici, tend à minimiser son importance. La culture du Pavot semble s'être essentiellement développé après les années 50 pour avoir pris l'ampleur que l'on connaît et être devenu une source essentielle de l'économie Thaï. Le triangle d'or est devenu un lieu de passage et de vente de l'opium ; toutes les transactions se faisant en or. La lutte contre l'opium passe par l'éducation et l'implantation d'économies de substitution (Maïs, noix de cajou, etc.) pour permettre aux populations rurales de vivre décemment. Aujourd'hui, la production semble avoir largement chuté, mais certaines sources disent qu'elle commence à reprendre en raison de la crise économique... 

Pipes à opium

Scénographie d'un fumeur d'opium





 Nous reprenons ensuite la route. Bien-sûr, nous faisons une rapide halte à l'incontournable site du triangle d'or, d'où l'on peut voir simultanément la Thaïlande, le Laos et le Nyanmar.

Quelques signes religieux sur le site du triangle d'or...

La triple frontière marquée par le Mékong
 Nous arrivons enfin à Chiang Saen où nous passons la nuit. Au réveil, nous avons la chance d'assister à une fête donnée dans un temple bouddhiste de la ville. Là, la nourriture est partagée et accessible gratuitement pour tous. Les participants réalisent des danses et cérémonies traditionnelles. Mais surtout, tout le monde mange une quantité absolument hallucinante de nourriture !  Il n'y a pas à dire, la nourriture est une des choses qui nous aura le plus marquée en Thaïlande !!



C'est jour de fête, les donations prennent une forme plus ludique !











Trouver un Tuk-Tuk en ce dimanche jour de fête n'est pas une mince affaire. Nous sommes obligés de finir notre route en stop. Mais nous avons la chance d'être pris par deux Thaïlandais particulièrement sympathiques, en plein projet de construire un site touristique en éco-développement. Ils nous amènent jusqu'à la frontière et sauvent ainsi notre journée : Kop Khoun !!


Louison, pendant le trajet en stop

Avec nos sauveurs écolos !