16 août 2017

Potosi et ses mines d'argent

Après notre périple dans le Salar d'Uyuni, nous avons été reçus comme des miraculés à notre hôtel, où la propriétaire nous a gentiment surclassé dans une chambre avec salle de bain privative. Un petit luxe que nous avons su apprécier à sa juste valeur !!

Le lendemain matin, revigorés par une bonne nuit de sommeil, nous sommes partis faire nettoyer la voiture ; un lavage en profondeur s'imposait pour débarrasser notre pauvre voiture des croûtes de sel qui la défiguraient.




Et nous prenons la route pour Potosi, accompagnés par le ciel bleu limpide qui semble ne jamais quitter la Bolivie.





Nous arrivons à Potosi en soirée. Dans la rue en contrebas de l'auberge de jeunesse, un défilé nous accueille. Une arrivée festive en contraste avec les impressions que nous avait laissées les quartiers de la ville traversés jusqu'alors, où perçait la misère des habitations et leur insalubrité, et où une foule dense et active telle une fourmilière agitait encore les rues en soirée.


Nous découvrirons ensuite une ville de Potosi animée, un centre-ville historique riche en patrimoine architectural, une place de quartier débordante de vie, avec notamment ses rassemblements de jeunes collégiens et lycéens, venus y prendre leur repas ou y jouer au baby-foot. 



Potosi est aussi une ville de mineurs, avec ses mines d'argent qui l'ont rendu riche à compter du XVIè siècle et qui ont permis à l'Espagne de commercer dans toute l'Europe. 
 
Eglise San Lorenzo, sur la Plazza de Armas

Les mines ont commencé à décliner au XIXè siècle, l'argent étant remplacé par l'étain. Les mines sont aujourd'hui exploitées de manière artisanale par les mineurs. Des agences proposent une visite des mines encore en activité. Ces visites sont controversées car considérées, vu les conditions de travail des mineurs, comme du voyeurisme déplacé, d'autant que les retombées économiques pour les mineurs ne sont pas garanties. Nous nous abstiendrons d'y aller et nous nous contenterons des rencontres partagées dans la rue ou au restaurant.

 


Opération communication pour la police locale : prévention, sécurité et séduction du public à travers des jeux, des défilés et des animations sur la Plaza de armas. 








Les maisons coloniales et autres grands domaines sont les signes d'une histoire riche. En témoigne l'expression lancée par Don Quichotte, " ¡ Vale un Potosi ! ", qui désigne un bien d'une valeur inestimable. Il faut savoir qu'en 1650, Potosi était une des villes la plus prospère du monde, et la plus importante d'Amérique avec ses 200 000 habitants ! On trouvera d'ailleurs de nombreux hommages à Don Quichotte, à Potosi et dans tout le pays.
















Enfin, nous visitons le couvent carmélite de Santa Teresa. Une guide francophone nous racontera comment les jeunes filles y étaient conduites pour leur quinzième anniversaire, pour ne plus jamais en sortir. Après avoir ôté leur belle robe pour revêtir l'habit de rigueur, elles étaient rasées de près et leurs cheveux servaient à confectionner une statue de la vierge. Les règles étaient strictes : silence, un seul contact avec l'extérieur par mois, à travers une cloison, travail manuel, prières et même châtiments corporels... 













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