8 avril 2017

Plongée au cœur du mystère des Moais

Inutile de vous mentir, on n'a pas résolu le mystère... Mais le musée et les gardiens des sites nous ont aidé à y voir un peu plus clair.

Les Moais ont été édifiés entre 800 et 1680 après JC, par les habitants appelés Haumaka. Après cette date, les clans entrent en conflit et le culte des Moais est remplacé par celui de l'homme oiseau, qui prendre fin lui-même en 1864, avec l'arrivée des missionnaires catholiques. 

Pourquoi construire ces Moais ? Pour célébrer le culte des ancêtres. Chaque Moai représente un chef de la lignée. Les Moais étaient disposés sur des plateformes, les Ahu, alignés, généralement dos à la mer. Des dossiers en pierre permettaient aux chefs et aux prêtres de s'asseoir et de diriger les rituels. 

Les statues étaient fabriquées principalement en tuf volcanique, à partir de la carrière de Rano Raraku, située à deux pas du site de Ahu Tongariki, où l'on peut admirer le lever de soleil derrière la plus grande rangée de Moais de l'île. Le spectacle est assez envoutant : 15 statues se dressent fièrement devant nous et leurs figures en contre jour, apparaissent puis disparaissent au fur et à mesure du lever de soleil.






Dès à l'approche de la carrière, on est enveloppé par cet atmosphère surnaturel, dû à tous ces Moais disséminés un peu partout. Ici, nous sommes loin des Ahu, qui sont des sites officiels, ritualisés, organisés. Là, les moais semblent s'être arrêtés en pleine marche vers un je ne sais où pour un je ne sais quoi, encore plus intriguant... La théorie retenue est que ces Moais en cours de fabrication ont été abandonnées là, au moment où les Haumaka, alors habitants de l'île, ont renoncés à ce rituel et l'on substitué par celui de l'homme oiseau.
A cela, se rajoute une belle lumière du matin... On a adoré ! 




Sur les versants du volcan, on comprend que les Moais ont été sculptés directement dans la pierre, au sein même de la roche, avant d'être extraits et déplacés sur les sites des Ahu. Il ne restait plus ensuite qu'à leur adjoindre leur coiffe, sculptée sur un autre site. Pour mieux réaliser l'exploit d'une telle taille et du déplacement du Moai, il faut savoir que le moai pèse en moyenne plus de 13 tonnes, sans sa coiffe. Quant à la taille, elle se faisait à la main, bien-sûr !



La balade continue. On découvre des Moais de toute taille, de toute forme, abîmés ou comme neufs... Il y en a même un sculpté à genou (le moai, pas le sculpteur) ! Toutefois, impossible de voir la partie enterrée : seuls les archéologues ont cette chance, et ils remettent la terre, une fois leur mission terminée, pour ne pas abîmer la pierre.











Enfin, nous terminons cette balade par une pause au bord du cratère du volcan... charmant ! 




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