26 avril 2017

Santiago, entre culture et révolte sociale !!

Nous arrivons à Santiago pour continuer notre périple chilien après l'île de Pâques. Notre premier objectif : acheter le véhicule qui nous permettra de poursuivre le voyage. Notre deuxième objectif : en profiter pour mieux découvrir la ville que nous avions rapidement visiter il y a trois ans.

Et quoi de mieux pour approfondir notre connaissance de la ville, qu'une guide locale ? C'est donc avec plaisir que nous passons un peu de temps avec Rosa, rencontrée sur l'Île de Pâques, et qui nous montrera un peu du Santiago qu'elle aime. 

Nous avons un peu de mal à nous retrouver d'autant que notre lieu de RDV est en plein cœur de la manifestation anti-AFP (régime de retraite).








Nous sortons de la manifestation pour aller visiter le museo colonial, un ancien cloitre franciscain dans lequel on trouve des peintures et sculptures religieuses mais aussi un très beau jardin central.









Enfin, après un bon repas au marché central, nous partons au pied de San Cristobal. Nous traversons le quartier chinois, plein de graffitis... que nous avons mis dans la page dédiée aux Grafs sur le blog !!

Plazza del Arma

Enfin, notre dernier motif de révolte sociale : la paperasserie chilienne. Nous trouvons facilement une voiture mais nous ne sommes pas au bout de notre peine. Nous devons tout d'abord obtenir un RUT, sorte de numéro de sécurité sociale (que nous obtenons grâce à Rosa qui accepte de venir avec nous chez le notaire !!). Sans elle, impossible pour nous d'avoir une voiture au Chili !! Ensuite, nous galérons pour trouver un moyen de transférer l'argent. Nous pouvons payer le vendeur au bout d'une semaine, mais nous devons encore attendre 3 semaines avant d'avoir les papiers de la voiture... puis d'aller chez le notaire une nouvelle fois pour pouvoir la sortir du pays... Heureusement, nous sommes en vacances et Eric en profitera pour aller à Ushuïa, tandis que Louison et moi irons visiter l'île de Chiloe et la région des parcs. Une petite semaine ensemble à Valparaiso et nous serons de retour à Santiago pour reprendre notre périple !

Notre super voiture : une chevrolet Corsa
 

19 avril 2017

Une île rude et sauvage mais tellement accueillante !

C'est la fin de notre séjour sur l'ïle de Pâques, mais nous ne pouvons pas la quitter sans ajouter un dernier mot sur sa grande générosité.

Générosité des habitants tout d'abord car on s'est rarement senti aussi bien accueilli depuis le début du voyage. Mais aussi générosité de cette terre au premier abord si aride (aucun cours d'eau sur l'île) et si sauvage, fouettée par les vents et les vagues, sans que les arbres ne puissent y pousser faute de terre, marquée par la violence des volcans qui l'ont peu à peu créée au fil des irruptions....

Ainsi, nous nous souviendrons des côtes rocheuses, parsemées de bassins et où se baigner relève du délice ;



 
Des couchers de soleil et des vagues fouettant la berge devant le camping ;






Des grottes qui se cachent et se prêtent facilement à des jeux d'explorateurs et à de belles rencontres ; 




De notre camping, ses Moais et sa cuisine, également lieu de belles rencontres !!



Enfin, le fameux tampon de l'île de Pâques, preuve ultime sur nos passeports de notre venue dans cet endroit magique... à recommander fortement !

 

La légende et le rite de l'Homme oiseau ou "Tangata Manu"


Après avoir visités la plupart des Ahu où sont alignés les Moaïs, nous partons pour le sud de l'ïle, découvrir le volcan Rano Kau.

Sur la route, nous faisons une halte à la petite grotte Ana Kai Tangata où l'on peut voir une peinture rupestre représentant  des oiseaux... le mystère des hommes oiseaux se rapproche !


Commence ensuite l'ascension du volcan. Nous suivons un chemin qui traverse les champs et nous amène au dessus du cratère. Là, nous découvrons un site incroyable : un énorme cratère, rempli d'une riche végétation qui flotte à la surface d'une eau douce, qui était utilisé par les Rapanui jusqu'aux dernières décennies, en particulier pour y puiser de l'eau douce et y laver leur linge !

La montée vers le volcan


En longeant la crête du volcan par le nord-ouest, nous atteignons le village d'Orongo qui était un site religieux, dédié en particulier au rite de l'Homme oiseau.

Il reste du village de nombreux pétroglyphes et des maisons de pierre : des bâtisses enterrées, très basses et recouvertes d'herbe. Les pétroglyphes sont les mieux conservés que nous ayons vus sur l'île.


Pétroglyphe de l'Homme oiseau, pris au Musée d'Hanga Roa



C'est également du village que nous pouvons voir les trois fameux îlots Motu Iti, Motu Kao Kao et Motu Nui, le plus éloigné et celui où les hommes partaient rechercher l'oeuf de Sterne (Manutara).


Ce rituel vient d'une légende selon laquelle Maké Maké, un Dieu essentiel de la religion Rapanui car il représente le Dieu créateur, aurait apporté sur l'île un couple d'oiseaux Manutara pour qu'il se reproduise. Il aurait tenté son expérience sur plusieurs sites sans succès (car les Hommes mangeaient les oeufs) avant de réussir à maintenir leur prolifération en les déposant sur l'ïlot Motu Nui. 

Une sterne ou Manutara
Maké Maké sous son masque

Après la période du culte des Moais, les Rapanuis, alors en pleines guerres tribales avaient développé ce rituel de l'homme oiseau, qui permettait d'élire un chef spirituel. Un représentant de chaque clan était choisi pour aller nager jusqu'à l'ïlot en s'aidant de roseaux flottants afin d'y prendre le premier oeuf de Manutara de l'année. Il fallait ensuite revenir à la nage et escalader la falaise qui surplombe les ïlots. Le vainqueur était consacré chef selon un rituel très codifié. Il était alors lavé et isolé pendant 12 mois dans une des bâtisses du village d'Orongo. C'est lui qui arbitrait les litiges entre clans. Le rite a pris fin en 1866.




 

Les Moais, encore et toujours !!

Vu le nombre de Moais disséminés sur l'île, il est difficile de tout dire et de tout montrer en un article.... Alors, voici encore quelques exemples de nos balades sur l'île de Pâques. Comme on ne s'en est pas lassé, on espère que vous prendrez le même plaisir que nous !

Mais avant de replonger parmi nos statues préférées, voici une trace laissée par les premiers habitants. Ici, le pétroglyphe montre des animaux marins ; de nombreux autres, aujourd'hui passablement abîmés, représentent les pirogues avec lesquelles les premiers polynésiens sont arrivés.


Au bout de l'île, on trouve la seule véritable plage de sable : la plage d'Anakena... un petit coin de paradis, bordé de cocotiers... et de Moais !!

L'Ahu Nau Nau :

L'Ahu Ature Huki a perdu sa coiffe, le Pukao, fabriqué en tuf rouge. Le Pukao pèse lui-même plusieurs tonnes et ils étaient fabriqués dans la carrière de Puna Pau :



Enfin, dans la baie de Hanga Hoonu, ou baie de La Pérouse, on trouve le "nombril de la terre", également appelé, apparemment à tort, le "nombril du monde". Il aurait des pouvoirs magnétiques, mais nous n'avons pas réussi en en ressentir les effets...


Et pour finir, les seuls Moaïs qui tournent le dos à l'île pour regarder la mer : le Ahu Akivi.